A l’occasion de la date anniversaire de sa mort, tous les élèves et enseignants du collège ont pris un temps de lecture d’un texte puis une minute de silence a eu lieu en mémoire de cet ignoble évènement.

Le lundi 5 octobre 2020, Samuel Paty, 47 ans et père de famille, professeur d’histoire géographie au collège du Bois d’Aulne de Conflans Sainte Honorine, fait son cours de 4è sur la liberté de la presse en montrant à ses élèves des caricatures publiées par Charlie Hebdo. Il a pris soin de demander à ses élèves si certains étaient de confession musulmane, et leur a proposé, si cela les gênait, soit de sortir de la classe en compagnie d’une auxiliaire de vie scolaire, ou de fermer les yeux quelques secondes.
Le lendemain, une mère contacte la principale, affirme que sa fille a été mise à l’écart car musulmane. L’enseignant est invité à s’expliquer avec la famille de la jeune fille et à « s’excuser s’il avait été maladroit », ce que fait Samuel Paty.
Un parent d’élève (dont la fille n’était pas présente en classe) avec un autre homme extérieur au collège mais proche des milieux islamistes qualifient sur les réseaux sociaux le professeur de « voyou », le nomment, diffusent son numéro de téléphone et annoncent leur volonté de manifester devant l’établissement scolaire pour obtenir son renvoi.
Le vendredi 16 octobre, un jeune homme vient d’Évreux où il réside et arrive à Conflans Sainte Honorine après avoir vu les vidéos des parents d’élèves critiquant le professeur. À la sortie des classes, il demande à des collégiens de l’aider à identifier Samuel Paty en échange de 300€. Il rattrape l’enseignant et le décapite. Il est intercepté à son tour par la police qui l’abat par légitime défense.

Cet acte de terreur visait plusieurs cibles en Samuel Paty :
 Notre pays, la France, dont le vieux mot « Franc » veut dire « libre » et qui renvoie autant à une histoire qu’à un mode de vie.
 La République et ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui assurent à chacun la liberté de conscience et d’expression.
 L’’école à travers l’un de ses professeurs chargé de transmettre aux jeunes générations une éducation d’intelligence et de tolérance permises par la laïcité.
Il nous visait, nous, tous.

Mais au lieu de nous terroriser, cet acte de terreur a rappelé ce qui nous unit. La France, la République, l’école, la liberté, l’égalité, la fraternité.

Texte préparé par les professeurs d’histoire